Cette semaine, on reparle du traité ACTA et de ses conséquences en France. Faut-il vraiment étendre le système « notice and takedown » au monde entier ? Parfois, on se dit que l’importance du droit d’auteur est proportionnelle à l’argent que ce droit rapporteen. Et ce n’est pas le gouvernement français qui démentira. Certains députés semblent toutefois s’inquiéter des « salaires pharaoniques des dirigeants de la Sacem », tandis que d’autres proposent une licence globale, pour plus de justice et dans l’intérêt du plus grand nombre. Cela serait préférable à une approche répressive dont les effets sont incertains. Une partie de la doctrine propose quant à elle un « European Copyright Code », pendant que le ministre est interrogé sur l’outils anti-Hadopi, SeedFuck.
L’avenir est peut être dans les bien communs. Toujours est-il qu’un changement profond dans la politique répressive serait souhaitable : laisser les internautes qui téléchargent tranquilles, et s’en prendre aux uploaders ou à ceux qui font de l’argent grâce à la contrefaçon. Mais il est vrai que, comme la loi LOPPSI, les mesures nécessaires présenteraient un grand danger pour la vie privée.
La protection de la vie privée sur Internet devient un problème de plus en plus important, comme l’illustre une proposition de loi aux États-Unis. On se demande d’ailleurs pourquoi l’impact de la protection de la vie privée sur la sécurité du réseau serait dans ce pays une information classée secret défense. Mais l’on ne peut ignorer que certains innovations sont à double-tranchant pour les internautes : bénéfice immédiat, conséquences plus incertaines sur le long terme.
Google défend la neutralité du Net, mais ne voit pas d’un bon oeilen qu’on lui demande de s’appliquer ce principe. Il s’agit pourtant d’une question importante, qui peut se rattacher aux droits fondamentaux.
La neutralité, c’est l’accès, mais c’est aussi le contenu. Ainsi, la guerre des supports de vidéo continue. Steve Jobs, patron du premier fabricant américain de téléphones mobiles, explique les raisons de l’absence de Flash sur l’iPad. Adobe répond à Jobs, mais peine à convaincre : Microsoft semble, une fois n’est pas coutume, rejoindre Apple contre Flash et pour le standard ouvert HTML5. Finalement, Adobe abandonne la partie, pour ce qui est de l’iPad du moins. C’est que l’appareil mobile d’Apple est un véritable succès. Il arrive cette semaine aux États-Unis dans sa version 3G, tandis que l’on apprend que sa distribution en France ne sera pas réservée aux opérateurs de téléphonie.
Et pour finir, l’on ne saurait passer sur la sortie, le 29 avril, de la dernière version d’Ubuntu, Lucid Lynx, une distribution stable avec une toute nouvelle interface.