J’ai pu assister au magnifique concert de Joan Baez, le samedi 17 mars 2007 à Strasbourg. Le concert a duré un peu moins de 2 heures. Joan Baez a chanté quelques-uns de ses classiques et nous a fait découvrir quelques nouvelles chansons, toujours autant engagées contre la politique de l’administration américaine.
Le concert a débuté par le classique Farewell Angelina. Parmi d’autres morceaux «de toujours», Joan Baez a interprété Diamonds and Rust, Joe Hill, Gracias a la Vida, With God on Our Side et Imagine (de John Lennon). Elle a également interprété des chansons moins connues, comme la magnifique El Preso Numero Nueve ou Christmas In Washington, dédiée à Woody Guthrie.
Parmi les chansons les plus engagées, on peut citer The Scarlet Tide que Joan Baez a qualifiée de ce qui se fait de mieux aujourd’hui en Protest Song. Dans le registre protest song, les trois chansons qu’elle a interprétées en français furent également un franc succès: Manhattan-Kaboul de Renaud, une chanson inédite (et non répétée) dédiée à Ingrid Betancourt et, le clou du spectacle, le Déserteur de Boris Vian, a capella, pour le dernier rappel.
Joan Baez n’a plus la voix de sa jeunesse, certes, mais elle est néanmoins toujours aussi convaincante. On sent que son engagement est resté intact. Chanter une chanson jamais interprétée, jamais répétée, dont elle doit lire les -nombreuses- paroles écrites dans une langue étrangère sur une feuille de papier, en restant toujours très juste, c’est bien la marque des grands chanteurs. D’ailleurs, Joan Baez prend soin d’expliquer à son public (en français quand elle peut, en anglais quand elle ne connaît pas un mot) de quoi parlent ses chansons. Elle ré-accorde aussi sa guitare entre chaque morceau.
Ce concert a été exceptionnel. Je ne regrette pas d’y être allé. Joan Baez est et restera ma chanteuse préférée -de loin devant les autres.