Le bouquet de services .Mac d’Apple est doté d’une interface web aux nombreuses fonctionnalités qui est accessible depuis www.mac.com. Le thème de cette troisième partie de l’article consacré à .Mac porte sur ces services en ligne. Ils sont accessibles depuis un navigateur, rapidement et facilement. Il s’agit du carnet d’adresses qui regroupe les contacts synchronisés depuis un ordinateur local, les signets Safari qui seront accessibles depuis n’importe quel cybercafé du monde, le service d’envoi de cartes postales électroniques, et surtout les services de page perso et de courrier électronique. Certains de ces services sont très utiles et fonctionnent très bien (e-mail, carnet d’adresses, signets), alors que d’autres sont inutiles («iCards») ou trop mal conçus pour être utilisés («Homepage»). Nous allons voir rapidement en quoi consistent ces services, quelles en sont les possibilités d’utilisation, et quels sont leurs points forts et faibles.
Première partie: .Mac et la synchronisation
Deuxième partie: .Mac et la sauvegarde
Troisième partie: .Mac et les services en ligne
Quatrième partie: .Mac et les logiciels
Troisième partie: .Mac et les services en ligne
Les services accessibles depuis le site web de .Mac forment deux groupes (pour les besoins de l’exposé): ceux qui résultent de la synchronisation avec le système, et les autres.
Les services résultant de la synchronisation
Vous pouvez, depuis .Mac, consulter les contacts de votre carnet d’adresse que vous avez synchronisés avec la copie locale du carnet d’adresse de Mac OS X. Ils apparaissent dans une interface métal brossé, que l’on pourra qualifier de magnifique ou de hideuse selon le goût. L’heure et la date de la dernière synchronisation sont indiquées. L’on peut, à partir de cette interface web, créer, modifier, supprimer, rechercher et classer des contacts, et écrire un e-mail à certains contacts. Il n’y a pas à dire, c’est bien pratique en déplacement !
Vous pouvez, en ouvrant l’adresse http://bookmarks.mac.com/ dans votre navigateur, consulter vos signets Safari résultant de la dernière synchronisation. Ils seront classés exactement comme dans Safari. Il est bien sûr possible de les modifier, d’en supprimer et d’en rajouter. On remarquera au passage que la fenêtre n’a pas adopté le style métal brossé: elle en est resté à l’Aqua d’OS X 10.2… Il n’en demeure pas moins que ce service est vraiment très pratique quand on est dans un cybercafé et que l’on n’arrive pas à retrouver sur Google l’adresse de ce petit site à l’adresse compliquée, inconnu mais parfait, qui fournissait toutes les informations que l’on cherche…
Les autres services
Il s’agit des groupes, des «iCards», des pages persos et de l’e-mail.
Dernière nouveauté à la mode, .Mac offre la possibilité de créer des groupes. Un groupe est une sorte de newsletter bidirectionnelle, ou encore un forum dématérialisé sans support web. En pratique, il existe un groupe, qui a une adresse e-mail propre, et des utilisateurs qui s’y inscrivent. Chaque e-mail envoyé à l’adresse du groupe est automatiquement redirigé vers tous les membres inscrits. A cela s’ajoute la possibilité de créer une page de garde pour le groupe. Le groupe permet alors de partager un calendrier, des photos et des fichiers, etc.
Il est également possible, toujours depuis le site web de .Mac, d’envoyer des cartes postales par e-mail. C’est complètement inutile, dont absolument nécessaire !
Site perso
.Mac permet également d’héberger un site Web personnel. Enfin, un ersatz de site web… Voyons d’abord ce qu’il est possible de faire, puis rapidement ce qu’il n’est pas possible de faire. Les sites .Mac sont construits autour d’un logique simple: l’utilisateur choisit un modèle de page, l’ajoute au site, et le personnalise. Les modèles de pages sont divers: album de photos, partage de fichiers, menu du site, iMovie, écriture, bébé, éducation, invitations, etc. A noter à ce propos que .Mac a récemment été traduit en français (ce n’était pas trop tôt!). Mais la traduction est très partielle. Ainsi, tous les modèles de page ne sont pas accessibles dans notre langue, et il faudra choisir l’anglais pour en avoir une liste exhaustive. C’est la première critique -et pas vraiment la dernière- que l’on peut faire à ce système de pages perso.
La deuxième critique est que l’on ne peut pas modifier les modèles de pages. On peut changer de modèle, c’est facile, mais il est impossible de modifier le modèle lui-même. C’est particulièrement pénible si vous ne voulez pas que votre site ressemble à tous les autres sites .Mac. L’on pourrait objecter à cela qu’Apple a voulu faire simple. Mais ce n’est plus un argument: il est aujourd’hui possible de personnaliser complètement l’interface graphique d’un site avec des feuilles de style (CSS), et de générer des feuilles de style depuis une interface web. Et c’est encore plus facile avec AJAX. Pourquoi Apple ne nous permet-elle pas de créer les pages du site en assemblant des blocs, puis en les personnalisant (taille, contenu, couleurs, bordures, position, etc.) ?
De même, l’arborescence du site est fixée par .Mac et ne peut être modifiée. Il en résulte des URL très complexes que l’on ne peut même pas écrire sur un bout de papier pour donner à un ami tellement qu’elles sont longues. Pis encore, le système de navigation est très confus, et les liaisons entre les différentes pages incohérences voire absentes. Au final, ce n’est pas vraiment un site en tant qu’ensemble de pages hiérarchisées qui est créé, mais plutôt un amas de pages diverses. Apple doit revoir sa copie sur ce point.
Plus grave encore, les pages générées sont exclusivement exécutables côté client. Autrement dit, du bête HTML. Pas de PHP, pas de MySQL. Encore moins de CGI, JSP/Servlets, Ruby and co. J’ai beau chercher, je ne connais aucun autre hébergeur qui fournisse un espace de 1 Go sans serveur MySQL et sans support PHP, pour près de 100 euro à l’année !
Autant il est possible de pallier aux deux inconvénients que représentent le caractère statique des modèles de pages et la mauvaise organisation du site, en créant ses propres pages en HTML et en les envoyant sur les serveurs manuellement (en passant par l’iDisk), autant il est totalement impossible de construire un script qui s’exécute sur le serveur.
e-mail
Une adresse e-mail en @mac.com, quelle classe ! .Mac permet de créer une adresse e-mail par compte. L’espace de stockage des e-mails est partagé avec l’iDisk (voir la deuxième partie pour plus de détails sur ce point).
Il est possible de créer des alias. C’est extrêmement intéressant. Ainsi, M. Toto Martin pourra créer un alias professionnel [email protected], un alias familial [email protected], un alias-pseudonyme [email protected], etc. Les e-mails envoyés à n’importe lequel des alias sont automatiquement placés dans la boîte de réception de l’adresse principale. On comprend ainsi que les alias ne sont pas des adresses différentes: que vous écriviez à l’un ou l’autre des alias, l’e-mail arrivera au même endroit, dans la seule et unique boîte de réception du compte .Mac du destinataire.
Il est possible de rediriger les e-mails reçus vers une autre adresse, en laissant une copie ou non sur le serveur. Il est possible de consulter le compte en POP et en IMAP, de laisser un message «répondeur» en cas d’absence, de relever les e-mails envoyés à une autre adresse par POP, etc. Bien entendu, le carnet d’adresses est parfaitement supporté par l’interface web de rédaction des e-mails.
Les adresses e-mail .Mac fonctionnent très bien. Les e-mails sont bien envoyés et bien reçus. Les serveurs sont très stables ; il n’y a aucun problème de ce point de vue. En réalité, le système de messagerie de .Mac est parfait sur tous les points, sauf un: le spam. En effet, le filtre spam de .Mac est le plus mauvais qu’il m’ait été donné de voir… il laisse tout passer !
Première partie: .Mac et la synchronisation
Deuxième partie: .Mac et la sauvegarde
Troisième partie: .Mac et les services en ligne.
Quatrième partie: .Mac et les logiciels