Un petit coup de gueule en passant, ça fait du bien. Au programme, aujourd’hui, l’amphi de mon dernier cours de la matinée qui était blindé de chez blindé. Plein à craquer. Plusieurs centaines de places, toutes occupées. Les escaliers à 4 personnes par marche. Les allées entre les rangées pleines de gens assis par terre. C’est inadmissible ! Comme je n’ai pas envie de m’exploser le dos, je suis parti.
Comme cet article est un coup de gueule, je n’ai pas de grande analyse à faire. Ce sera donc rapide.
Je trouve totalement inadmissible qu’un amphi soit plein. Il n’est pas normal que dans un pays comme la France des étudiants doivent subir des cours de 1h30min assis par terre. Ca m’est arrivé 3 fois l’année dernière, d’avoir à subir des cours à ras le sol. Mais cette fois-ci, c’est différent: même par terre, il n’y avait plus de place. Je ne suis pas entré dans l’amphi, je suis rentré chez moi.
Et le prof qui trouve le moyen de faire une réflexion désobligeante et pleine de mépris aux gens assis par terre, ou debout au fond contre le mur. Ca ne mérite pas d’être prof ça. C’est lamentable de ne pas comprendre que 1) si on arrive avec 5 minutes de retard à un cours à midi, c’est dans la majorité des cas parce qu’un cours précédent s’est terminé à l’heure pile à laquelle il devait se terminer, et qu’il nous a fallu 5 minutes pour faire le trajet d’un amphi à un autre (envidemment le second cours commence à l’heure même où le premier se termine, même pas 5 minutes de décalage); 2) ceux qui viennent en cours, et qui subissent le cours dans ces conditions, sont vraiment très motivés ; alors c’est stupide de les rabaisser.
Ce coup de gueule est avant tout destiné à l’administration de l’éducation nationale. On veut faire des stats. On veut admettre tout le monde sur les bancs de l’université. On veut faire du clientellisme en permettant aux étudiants de composer leur menu entre des dizaines d’options. Tout cela au prix de la qualité de l’enseignement. Ce qui était jusqu’à lors déplorable devient totalement inadmissible lorsque certains, légitimes, se trouvent exlus par la force des choses.
Refusez des inscriptions ou multipliez les cours ou construisez des amphis plus grands. Et surtout apprenez à compter, et sachez que 500 personnes ne tiennent pas dans un amphi de 400 places. Ne comptez pas sur le fait que bon nombre d’étudiants n’assistent pas aux cours d’amphi: 1 inscrit = 1 place, un point c’est tout.