Je viens de lire un article dans Le Monde sur le P2P et l’affaire "Alexis". Cet article est de Christian Paul, député PS de la Nièvre. Si vous habitez la Nièvre, alors votez pour lui ;-)
L’article commence par une description de l’affaire elle même: le 18 aout au matin, les policiers débarquent chez un jeune enseignant et saisissent son matériel informatique. Ce n’était pas un criminel organisé, revendant les fichiers téléchargés, mais un simple uilisateur, comme vous (si, si) et moi. Un français lambda qui avait eu le malheur d’installer eMule ou Kazaa sur son PC. Il risque 3 ans de prison et 300.000 euro d’amende.
Selon l’auteur, "Révélé ces jours-ci, ce cas parait emlématique des choix culturels de notre pays. Cette affaire devrait être suivie de centaines d’autres. C’est l’objectif assumé par les producteurs de disques (…)". Cela, tout le monde le sait, et tout le monde le dit. Ce que tout le monde sait mais que personne ne dit, C. Paul l’annonce clairement, et je partage totalement son point de vue: "En ce domaine la France et l’Europe hésitent entre deux voies. Celle qu’illustre l’affaire ‘Alexis’ et que soutient dans les colonnes du monde l’actuel ministre de la culture. Je la tiens pour une croisade moyenâgeuse, infantile et stérile. Il y a comme un parfum de régression, voire d’Inquisition, à tenter d’éradiquer comme une hérésie des pratiques culturelles de masse probablement irréversibles".
Je suis totalement en accord avec le fond de la pensée qui vient d’être exprimée. Cependant, je me permet de la reformuler et de l’extrapoler "à ma sauce".
La comparaison avec l’Inquisition est bien judicieuse, car il s’agit en effet d’une grande campagne de répression bête et méchante de la part des majors du disque. Qui sont-ils ? De grosses multinationales qui font pression sur les gouvernements, du lobbying pur et dur, n’est ce pas Monsieur le Ministre de la culture ? Quel est leur but ? S’enrichir en nous faisant payer payer payer payer pour de la merde. Un ministre de l’actuel gouvernement l’a pourtant reconnu dans Le Monde il y a peu de temps: les ventes de musique chutent à cause des produits vendus premièrement, et à cause du P2P ensuite. Mais la première cause, c’est qu’on nous saoule avec les Star Academy, Pop Star, et co, ou l’illustration même d’une société ou le premier venu peut devenir une star idolatrée… enfin c’est un autre sujet. Bref, on nous vend de la merde, et on veut nous faire payer toujours plus.
Vous avez entendu parler de la taxe imposée sur la vente de "tout ce qui peut être un support de piratage" ? En gros, vous achetez un CD pour archiver vos photos de vacances, et vous devez payer la taxe pour compenser le manque à gagner du à l’utilisation des CD pour graver des MP3 et des DivX… non mais ya pas quelque chose qui cloche là ?
Il est clair que tout ceci s’inscrit dans une politique globale voulue par les majors du disque et menée par le gouvernement français (kikoooooo Chichi :-)))))))))). Je ne dirais pas "Inquisition", mais plutot "fascisme galopant", car c’est bien de cela dont il s’agit. Tout en vous disant d’aller vous faire enculer (si, si… la tristement célèbre affiche représentant une main blanche sur fond noir faisant un doigt d’honneur, copyright les majors), on veut vous faire payer à nouveau. Pour quoi ? Pour je ne sais quelle nouvelle cochonnerie pompe-à-fric ils auront inventé.
Comme il est si bien dit à la fin de l’article, les internautes ne rechigneront pas à payer si c’est équitable. La référence se dirige vers les boutiques de vente de musique en ligne. Je les utilise, tout en piratant allègrement sur Kazaa, eMule et co. J’achète ma musique sur iTMS (Apple), à raison d’1 euro le morceau. C’est assez cher, mais je préfère ça que d’acheter un album entier à 25 euro pour n’écouter que 2 ou 3 chansons.
Pour conclure, bien que mes paroles soient vaines, je n’ai pas d’illusion à ce sujet, j’appelle tout le monde à boycotter les majors du disque: achetez des labels indépendants, et boycottez les CD vendus par les majors. Faites leur bien comprendre que nous ne voulons plus qu’ils s’enrichissent sur notre dos tout en nous crachant au visage. Quant aux artistes eux mêmes, ceux qui sortent un nouvel album pour pouvoir changer de Ferrari, qu’ils se consolent en se disant que l’amour que portent leurs fans à leur musique ne se mesure pas en euro…
à Paris le 03/10/2004